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Google retire de Chrome une extension anti-pistage. Utilisons Firefox !

Hier, Google a retiré du « webstore » du navigateur Chrome l’extension CleanURLs. Elle était normalement disponible à cette adresse: https://chrome.google.com/webstore/detail/clearurls/lckanjgmijmafbedllaakclkaicjfmnk, qui répond maintenant avec une erreur 404 (« non trouvé »).

C’est juste un nouveau petit exemple de comment Google ne construit pas des produits qui nous veulent que du bien. De la même manière, au fil du temps, il devient de plus en plus dur pour les développeurs d’extensions de proposer des bloqueurs de publicité efficaces, qui la bloquent intégralement sans vous pister un peu avant. Bref, Google avec son hégémonie arrive à nous enfermer dans son monde dystopique un peu plus chaque jour. Avant de déprimer, il y a un geste simple à faire: installer et utiliser le navigateur Firefox: https://www.mozilla.org/fr/firefox/new/

Que fait cette extension de mal ? Elle enlève des URLs les éléments qui permettent au site de suivre l’internaute à la trace. Par exemple, sur Amazon, on navigue avec des URLs qui ressemblent à:

https://www.amazon.com/dp/exampleProduct/ref=sxin_0_pb?__mk_de_DE=ÅMÅŽÕÑ&keywords=tea&pd_rd_i=exampleProduct&pd_rd_r=8d39e4cd-1e4f-43db-b6e7-72e969a84aa5&pd_rd_w=1pcKM&pd_rd_wg=hYrNl&pf_rd_p=50bbfd25-5ef7-41a2-68d6-74d854b30e30&pf_rd_r=0GMWD0YYKA7XFGX55ADP&qid=1517757263&rnid=2914120011

Or, presque tout sert à suivre l’internaute à la trace (de quel site vient-il, quelle page a-t-il vu avant et certainement bien d’autres informations…). Sans ces informations, on peut quand même voir la fiche du produit avec cette URL:

https://www.amazon.com/dp/exampleProduct

Donc, Google a rendu cette extension introuvable pour un utilisateur du navigateur Chrome (elle est toujours installable manuellement). Pour les développeurs, la raison est très simple, c’est que l’extension fait de l’ombre au modèle économique de Google, et qu’elle a un grand nombre d’utilisateurs.

L’équipe a lancé un recours, et avec le bruit que l’affaire peut avoir sur les forums internet, ce n’est pas impossible que l’extension soit de nouveau disponible.

Mais si vous en avez marre d’être un jouet des géants du web, vous pouvez commencer par un geste très simple: utiliser le navigateur Mozilla Firefox: https://www.mozilla.org/fr/firefox/new/ Il est développé par une fondation à but non lucratif, qui n’a donc pas d’intérêts commerciaux à enlever des fonctionnalités qui protègent la vie privée des utilisateurs et utilisatrices. Au contraire, Mozilla a fait de Firefox son projet porte-étendard pour défendre la vie privée sur internet. Le navigateur reçoit régulièrement de nouvelles fonctionnalités qui le rendent plus sûr.

Évidemment, c’est un logiciel libre (et gratuit). Et si vous vous demandez, il est au moins aussi rapide que Chrome (voire plus depuis le lancement de la nouvelle architecture « Electrolysis » depuis quelques années).

Et si vous voulez tester CleanURLs sur Firefox, c’est ici: https://addons.mozilla.org/en-US/firefox/addon/clearurls/

  • si vous souhaitez en savoir un peu plus sur les logiciels libres, commencez par là: https://framastart.org/
  • en fait, quand passez-vous à Linux ? 🙂
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Comment et pourquoi de gros studios d’animation adoptent le logiciel libre Blender

Aujourd’hui nous allons voir une très bonne illustration de comment des entreprises peuvent mettre des ressources en commun pour faire évoluer un logiciel libre, et pourquoi. Ce n’est pas forcément facile quand on ne connaît pas le monde des logiciels libres de se rendre compte de la diversité des acteurs qui les construisent et des divers modèles économiques. On a là un bon exemple.
Blender est un logiciel de modélisation 3D. Il permet de créer des films d’animation, tel que ce dernier film de démonstration. C’est un logiciel libre, et oui, il est de plus en plus adopté par les studios. On va voir qui l’adopte, pourquoi et comment.
Le site LinuxFr nous offre régulièrement des dépêches détaillées sur le monde des logiciels libres. Extraits choisis.

Blender 2.8, la consécration

«Cette série 2.8 marque un pas important dans l’histoire du logiciel, non seulement par les nombreux changements de fond qu’elle apporte (nouveau moteur de rendu pour le rendu final et la prévisualisation depuis l’interface, nouveaux outils, une interactivité améliorée, etc.) mais aussi par l’insertion de ce logiciel dans le milieu professionnel. On notera que le programme de soutien financier au développement de Blender compte maintenant des entreprises comme Google, Ubisoft ou encore Epic Games. Il semble que Blender, avec son modèle libre, commence à convaincre l’industrie 3D.»

Les signes de la reconnaissance publiques

«La Fondation Blender a ouvert un fonds de développement Blender dans le but d’engager des développeurs à temps plein, sur la base de 5 000 € nécessaires par mois et par développeur. Ce fut un franc succès puisque, au jour de l’écriture de cet article, ils lèvent environ 92 000 € par mois (soit la capacité d’engager dix‑huit développeurs).»

Entreprises donatrices: Google, Intel, Cube, Tangent, Epic Games, Ubisoft, Studio Khara,…

Des films primés

«le gagnant du prix « Cristal du long métrage » au festival d’Annecy cette année, J’ai perdu mon corps, a la particularité d’avoir été produit avec Blender !»
«Blender était le seul logiciel qui possédait la fonctionnalité dont ils avaient besoin. Pour paraphraser ce que le réalisateur a dit en début de séance : sans Blender, le film n’aurait tout simplement pas pu être produit. Ladite fonctionnalité est le « Grease Pencil », qui a permis de dessiner l’animation en rotoscopie au‑dessus de la 3D.»

«que ce soit la série Walking Dead, le film hollywoodien Wonder Woman, ou le dessin animé en production Evangelion: 3.0+1.0, Blender semble désormais partout et les studios semblent de plus en plus intéressés à y passer…»

Pourquoi les studios passent à Blender

(Extraits d’un commentaire d’un développeur de Gimp)

Le coût et le contrôle du développement

[…]

En général, la question des licences revient beaucoup comme une des raisons principales bien sûr. On dit souvent qu’un poste professionnel coûte ainsi environ 10.000€ par an. C’est bien sûr une approximation, ça peut être moins ou plus, en fonction des logiciels utilisés et de leur nombre, etc. Mais cela donne une bonne idée du coût des logiciels propriétaires dans le milieu de l’infographie.

Maintenant imaginez juste une vingtaine de postes pour une production (ce serait une petite production, 20 personnes, c’est pas énorme, regardez n’importe quel générique de film), ça fait ~ 200.000€. Avec ça, on paye plus de 3 développeurs (j’utilise le coût de 5000€ par mois par développeur, estimation utilisée par la Blender Foundation). Donc imaginez si un studio peut économiser sur toutes ces licences en utilisant seulement des logiciels libres et utiliser cet argent pour faire évoluer le logiciel dans la direction qui leur convient (bien plus efficace que demander à un éditeur propriétaire car on contrôle directement le développement et qu’on fait jouer directement nos priorités sur les développeurs qu’on engage; donc aussi plus rapide, et moins coûteux). Même avec une production spartiate qui arriverait à payer moins de licence, ce raisonnement tient encore (même à 3 fois moins de licence, on peut payer bien 1 bon développeur à plein temps; et rien que ça, ça change tout).

La dépendance

TLDR; les gros logiciels aussi peuvent être rachetés, être arrêtés même s’ils ont du succès, et être indisponibles dans un pays entier suite à un embargo ! (le Vénézuela et la suite Adobe)

Une autre raison est qu’on est forcément dépendant d’un éditeur de logiciel propriétaire.

Par exemple en 3D, historiquement 3DS Max et Maya étaient de gros concurrents… jusqu’à ce qu’Autodesk (développeur de 3DS Max) rachète Maya (et les autres logiciels du même éditeur). La concurrence est donc globalement absente dans les gros de la 3D propriétaire, ou du moins totalement superficielle (puisqu’on choisit entre des logiciels du même éditeur).

Puis il y a le problème de la disparition des logiciels. Bien sûr, il y a la possibilité d’un éditeur en faillite (ça peut toujours arriver, des fois, une entreprise peut avoir l’air en forme vue de l’extérieur sans pour autant l’être réellement). Puis il y a les choix de direction d’entreprise. Pour rester avec Autodesk, ils avaient fait parler d’eux par exemple en tuant Softimage, un autre logiciel 3D qu’ils avaient acheté d’Avid en 2008 et qui concurrençait aussi 3DS Max et Maya. D’ailleurs rien ne dit qu’un jour ils ne décideront pas de faire de même pour l’un des deux quand ils en auront assez de la redondance.

On connaît aussi tous la suite Adobe, très présent en infographie (bien que moins majoritaire dans la 3D même s’ils ont quelques logiciels). En info un peu plus proche temporellement, ils ont ainsi racheté Allegorithmic en 2019, une startup française qui commençait à faire parler d’elle pour la création de textures pour le travail de la 3D. Les articles qu’on trouve semblent tous excités de la nouvelle, suivant le communiqué de presse officiel (on se demande parfois s’ils font la moindre recherche ou réflexion propre), mais sur les réseaux sociaux et les forums divers et variés (là où voit vraiment les utilisateurs, professionnels et amateurs), c’est une toute autre histoire. Les gens sont globalement très mécontents. Ce sont les mêmes problèmes qui reviennent, notamment celui des licences. Allegorithmic avait une licence à vie; dans leur annonce, ils disent « When it comes to licensing, nothing changes for now. […] As we join the Adobe family, we will also unveil new and more flexible subscription offers in the coming months« , et en effet quand on vérifie, leurs produits sont maintenant louable à inscription mensuelle, plus en licence perpétuelle. Puis bien sûr, il y a la peur de voir le produit disparaître à terme, comme tant d’autres logiciels rachetés.

Voilà, c’est donc le problème de ces logiciels. On est à la merci des éditeurs et de leurs sautes d’humeur et on n’a aucun contrôle sur leur devenir. Et c’est clairement une des raisons du succès de Blender ces dernières années. Les gens du milieu sont clairement de plus en plus mécontents des logiciels propriétaires au fil des années. C’est vrai pour la 3D comme pour la 2D d’ailleurs. Aryeom (réalisatrice de notre projet que vous connaissez ici, ZeMarmot) donne quelques cours de retouche/restauration numérique et d’illustration avec GIMP à l’université depuis 2 années maintenant (on est venu la chercher, ce n’était même pas prévu), et les étudiants (une classe de 3D/patrimoine et une classe infographie), de même que le directeur de la licence, en sont super contents. Je pense qu’on est en train de vivre un transfert des forces depuis quelques temps, et c’est bien!

Merci aux contributeurs et contributrices de cette dépêche. J’espère que cela vous permet de mieux comprendre la diversité des acteurs des logiciels libres, de vous rendre compte que oui, ils peuvent être sacrément costauds, sérieux et professionnels, et que cela vous encourage encore plus à faire un premier pas vers les logiciels libres, voire à passer à un système d’exploitation libre !

Un bon documentaire sur Arte: La Bataille du Libre. Enjeux en agriculture, santé et partout ailleurs

Le documentaire La Bataille du Libre (dont on voit en fait la version courte, intitulée «Internet ou la révolution du partage»), est visible sur Arte jusqu’au 4 août 2019. Et il vaut le coup !

« Leur terre est morte et ils ne la possèdent même plus, ils sont endettés auprès de banques. Il faut des engrais sinon rien ne pousse. Les graines sont propriétaires, elles sont OGM. Le tracteur est conduit par une machine informatique, ils n’ont pas le droit de le réparer. Qu’est‐ce qu’il leur reste comme autonomie ? »

Le docu montre concrètement la conséquence de l’enfermement des utilisateurs et utilisatrices, et que cela va bien au-delà de nos logiciels sur l’ordinateur. De l’Inde aux États‐Unis, il va à la rencontre de celles et ceux qui expérimentent des outils d’émancipation pour apporter des solutions concrètes : dans l’alimentation, avec les semences libres, dans la santé, avec des médicaments open source, ou dans l’éducation, grâce au libre accès à la connaissance.

Vous pouvez lire une plus ample présentation sur ce site de geeks: https://linuxfr.org/news/l-enjeu-de-la-bataille-du-libre-la-reappropriation-des-savoir-faire

et wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Internet_ou_la_r%C3%A9volution_du_partage

Du coup, pour passer aux logiciels libres chez vous en douceur, ne loupez pas:

  • https://framastart.org/
  • https://framalibre.org/, un annuaire de logiciels et autres ressources (livres, musique, jeux…) libres. On peut y trouver des alternatives aux logiciels habituels, et il y en a sûrement plus et de meilleure qualité que ce que vous ne pensez. Par exemple, Darktable pour le développement de photos RAW est excellent.

Et faites un premier pas hors de Facebook !

Quand Google rachète une pizzeria

On trouve ce petit texte écrit par SVNET Libre sur Diaspora assez parlant pour le partager en billet de blog 🙂

« Allo, Giovanni Pizza ?

– Non Monsieur, c’est Google Pizza.

– Ah je me suis trompé de numéro ?

– Non Monsieur, Google a racheté la pizzéria.

– O.k, prenez ma commande donc

– Bien Monsieur, vous prenez comme d’habitude ?

– Comme d’habitude ? Mais vous me connaissez ?

– Compte tenu de votre numéro de téléphone qui s’affiche ici, vous avez
commandé ces 12 dernières fois une pizza 3 fromages avec supplément chorizo.

– Ok, c’est exact…

– Puis je vous suggérer de prendre cette fois la pizza avec fenouil,
tomate et une salade ?

– Non vraiment, j’ai horreur des légumes.

– Mais votre cholestérol n’est pas brillant…

– Comment vous le savez ?!

– Par vos emails et historique Chrome, nous avons vos résultats de test
sanguins de ces 7 dernières années.

– Ok…mais je ne veux pas de cette pizza, je prends des médicaments
pour traiter mon cholestérol.

– Vous ne prenez pas votre traitement suffisamment régulièrement,
l’achat de la dernière boîte de 30 comprimés habituels date d’il y a 4
mois à la pharmacie Robert au 2 rue Saint Martin.

– J’en ai acheté d’autres depuis dans une autre pharmacie.

– Cela n’est pas indiqué sur votre relevé de carte bancaire.

– J’ai payé en espèces !

– Mais cela n’est pas indiqué sur votre relevé de compte bancaire,
aucun retrait en espèces.

-J’ai d’autres sources de revenus ailleurs !

– Cela ne figure pas sur votre dernière déclaration d’impôts, ou alors
c’est que vous avez des revenus illégaux non déclarés ?

– Bon, vous me livrez ma pizza ou bien je vais ailleurs ?

– Certainement, monsieur, toujours à votre service, nos remarques sont
uniquement destinées à vous être agréable.

Pour quelle heure doit- on la livrer ?

– Mon épouse revient de chez sa mère au Mans et rentre vers 19 heures.
Disons 20 heures serait idéal.

– Puis je me permettre une suggestion, avec votre accord bien sûr ?

– Je vous écoute.

– Votre épouse ne pourra sans doute pas être à 19 heures chez vous. Il
est 18 heures et elle vient d’effectuer l’achat d’une Rolex dans une
bijouterie de la Baule, il y a 6 minutes.

– Comment êtes-vous au courant ?

– Elle a effectué le paiement par carte sur son compte bancaire
personnel numéroté en Suisse. Elle a d’ailleurs réglé sa note d’hôtel 4
étoiles, en chambre double pour 3 jours ainsi que des repas dans des
restaurants étoilés pendant la même durée, toujours avec la même carte.

– Puis je connaître la somme débitée ?

– Non monsieur, nous respectons avant tout la vie privée des gens, nous
n’avons pas le droit de dévoiler ce genre de renseignements.

– ÇA SUFFIT ! J’en ai ras le bol de Google, Facebook, Twitter, … je
me barre sur une ile déserte SANS internet, SANS téléphone et SURTOUT
personne pour m’espionner !!!

– Je comprends monsieur…mais vous devez donc refaire faire votre
passeport dans ce cas car la date d’expiration est dépassée depuis 5 ans
et 4 jours.

SVNET Libre est une déclinaison de la micro-entreprise d’un auto-entrepreneur situé à Beauvais (Oise) dont l’activité est principalement le dépannage informatique à domicile et proposer diverses Solutions Internet: https://chatons.org/fr/chaton/svnet-libre

Pour découvrir Diaspora vous pouvez nous suivre. Vous pouvez aussi n’utiliser aucun réseau « social » 😉

À éviter: le Windows 10 « S » bridé

Ce n’est pas une nouveauté (sa sortie date d’1 an) mais c’est un piège qu’il faut encore éviter: le Windows 10 S est bridé, il vous empêche d’installer le logiciel que vous voulez, s’il n’est pas présent dans son nouveau Windows Store. Adieu vos logiciels libres préférés. De plus, le navigateur par défaut est Microsoft Edge, qu’il est impossible de changer, son moteur par défaut est Microsoft Bing, qu’il est impossible de changer !

Il est moins cher que la version non bridée… posez plein de questions à votre vendeur, ou simplement achetez une machine sans OS ou avec une distribution GNU/Linux pré-installée !

 

plus d’infos: sur 01net.com.

LinuxMint 18.3 – améliorations et nouveaux utilitaires

LinuxMint est une distribution GNU/Linux que l’on conseille vivement. Similaire à Ubuntu, LinuxMint se démarque notamment par le soin que l’équipe prend pour fournir une interface de bureau facile à prendre en main et consistante dans le temps.

Cette nouvelle version apporte un bon lot de nouveautés et d’améliorations pour plusieurs composants de la distribution. Elle recevra des mises à jour jusqu’en 2021.

Amélioration du gestionnaire de logiciels

Son look a été revu, il démarre 3 fois plus rapidement, il ne demande plus le mot de passe superadministrateur pour voir les logiciels et ne le demande pas pour chaque opération.

mintinstall

Installer n’importe quelle version d’un logiciel

Vous le savez, sous GNU/Linux on installe un logiciel qui est dans les dépôts de notre distribution. Donc on n’a pas vraiment le choix de la version des logiciels. Or, de temps en temps, c’est important de pouvoir installer la dernière version, ou une version spécifique. C’est maintenant très facile avec le système des Flatpak. Ils apparaissent comme les autres dans le gestionnaire de logiciels.

Il faut juste savoir qu’un Flatpak prend beaucoup plus de place qu’un logiciel installé normalement (il intègre toutes ses dépendances logicielles).

Utilitaires de sauvegarde

LinuxMint intègre par défaut un gestionnaire de sauvegardes.

mintbackup

Il permet de sauvegarder toutes ses données personnelles et tous les logiciels installés. Son interface a été revue et simplifiée.

Instantanés du système

LinuxMint intègre aussi un logiciel pour prendre des instantanés du système. Par conséquent, si on a un (gros) problème on peut revenir en un clic à un point antérieur du système !

timeshift

Il est basé sur le logiciel Timeshift.

Il y a d’autres améliorations et ajouts: un nouvel outil de report de crashs et d’informations du système.

Améliorations du bureau Cinnamon

Cinnamon est basé sur les briques logicielles du bureau Gnome, donc bénéfie de ses améliorations. Cinnamon intègre maintenant les “GNOME Online Accounts” et permet de naviguer dans ses fichiers Owncloud ou Google Drive dans le gestionnaire de fichiers Nemo.

Meilleurs épices

L’interface de gestion des “épices” (des utilitaires pour le bureau ou la barre des tâches, comme une horloge, un applet de météo, un calendrier, des post-its etc) a été amélioré.

cinnamon-settings

Options de configuration pour les extensions du gestionnaire de fichiers

On peut installer pas mal d’extensions pour le gestionnaire de fichiers (par exemple, j’utilise tout le temps celle pour faire un clic droit et redimensionner une image). Maintenant elles peuvent toutes bénéficier d’un bouton de configuration.

nemo-extensions

Autres améliorations

On peut voir les barres de progression d’une fenêtre dans sa barre de menu:

progress

L’éditeur de texte obtient une “minicarte”:

xed

Meilleure prise en charge des écrans DPI en général et pour plusieurs logiciels.

La correction orthographique et la suggestion de synonymes, inclu par défaut, a été amélioré pour le Français, l’Anglais, l’Allemand, l’Espagnol, l’Italien, le Portuguais et le Russe.

Le logiciel Redshift (« décalage vers le rouge) est installé et activé par défaut. Il devrait prendre soin des yeux quand le jour baisse en rougissant légèrement l’écran. Lire plus sur wikipédia. Citation hors contexte:

c’est un phénomène bien documenté, considéré comme la preuve initiale de l’expansion de l’Univers

Et voilà ! On n’a pas parlé de tout, consultez l’annonce officielle.

Vous pouvez installer LinuxMint à partir d’une clef USB (n’hésitez pas à demander à votre informaticien de quartier ou à chercher un groupe d’utilisateurs du libre de votre ville), et également acheter un ordinateur neuf vierge de tout système d’exploitation (auquel cas l’installation de Linux est super facile), ou bien un ordinateur fixe ou portable reconditionné, sous garantie, avec Linux dessus (ordi-solidaire.fr) ou même un tout petit ordi avec LinuxMint de pré-installé (MintBox).

Des nouvelles du front libre – Facebook, Diaspora, Mastodon et leurs amis

Voilà quelques mois que l’on n’a pas donné de nouvelles, mais les projets continuent leur bonhomme de chemin. Nous réalisons une petite veille sur Framasphere (Diaspora): https://framasphere.org/u/sortirdefacebook Voici un condensé (mais forcément incomplet).

 

Ces derniers mois a vu l’explosion de Mastodon, un service de microblogging, donc une alternative libre et décentralisée à Twitter. Framasoft a ouvert une instance: https://framapiaf.org/ mais d’autres hébergeurs du collectif CHATONS en proposent également: https://framablog.org/2017/04/07/les-chatons-sattaquent-a-loiseau-twitter-grace-a-mastodon/ Même l’État a ouvert une instance pour les adresses en .gouv.fr !

Si vous ne savez pas ce qu’est Mastodon, nous suggérons cet tour complet: https://aldarone.fr/welcome-to-mastodon/

Et allez, une autre solution de tchat: https://matrix.org/docs/projects/client/riot.html

 

Framasoft nous a livré encore plus de choses. L’annuaire des logiciels libres a -ça y est !- été totalement refait ! Des centaines de notices de logiciels libre pour toutes plateformes (linux, windows, android,…) mais pas seulement, il y a aussi des chroniques d’autres ressources libres.

des articles du Framablog:

L’information sur Facebook est clivante, énervée et fasciste: http://www.liberation.fr/futurs/2017/03/12/facebook-un-mois-dans-la-machine-a-infos_1555220

Pauvres gens sur Facebook 😦

Encore une différence entre Facebook et Diaspora:

Facebook VS Diaspora

Hubzilla est la continuation de Friendica et a sorti une nouvelle version: https://hubzilla.org/channel/hubzilla

Le magazine l’Age de Faire écrit de bons articles sur les logiciels libres.

Yacy

Saviez-vous que l’on peut choisir la langue des résultats de Yacy, le moteur de recherche en pair-à-pair ? (oui, les résultats doivent s’améliorer un peu).

Ubuntu est disponible sous Windows 10. Pour le moment pas d’applications graphiques, c’est une aide pour les développeurs. Microsoft utilise et produit de plus en plus d’open-source.

 

Des gens continuent de passer de Windows à un système GNU/Linux.

Par exemple 4 000 écoles espagnoles de l’Aragon (sur 30 000). L’armée italienne.

Les mamies aussi  ! Et vous, c’est pour quand ?

 

Linphone 4 est sorti

https://linphone.org/

 

La Mère Zaclys, un hébergeur de services associatif, élargie sa palette avec le mail et le cloud (hébergement de documents, photos comprises).

 

Un article sur l’esprit totalitaire de la Silicon Valley et comment on délègue son libre-arbitre aux algorithmes: http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/big-data-algorithmes-l-esprit-porte-par-la-silicon-valley-est-totalitaire_1841095.html

 

C’est tout pour aujourd’hui. Si ça vous dit de participer aux nouvelles de ce site et mises à jour de la brochure, laissez un petit mot !

Agenda, documents partagés et plus avec Kune

Kune, une collection d’outils libres, distribués et faciles à utiliser pour s’organiser.

Table of Contents

Quand un groupe de personnes souhaite travailler ensemble, ils commencent certainement par créer un groupe sur Facebook ou Google Group. Lorsqu’ils veulent communiquer sur ce qu’ils font, ils utilisent WordPress ou Blogger. S’ils veulent partager des fichiers, ils créent un compte Dropbox; pour se faire de la publicité ils utilisent Facebook ou Twitter, pour leur gallerie photos ce sera Picasa, et Youtube ou Vimeo pour leurs vidéos. S’ils veulent écrire des documents à plusieurs, ils utilisent Google Docs, et certainement Google Agenda. Et pour lier le tout, ils utilisent quotidiennement le mail (avec leurs comptes Gmail, Yahoo ou Hotmail). Tous ces services sont commerciaux, non libres, centralisés, bourrés de publicité… et nous le savons: si on ne paye pas, c’est que nous sommes le produit.

 Il arrive qu’un groupe refuse d’utiliser ces outils commerciaux et demande à des techniciens (c’est à dire… des geeks) de les aider à utiliser des outils libres. Et le groupe devient dépendant de quelqu’un. La configuration d’une mailing liste avec mailman demande des compétences techniques, alors que tout le monde peut utiliser Google Group. Il y a un clair problème d’usabilité. Nous avons besoin d’outils libres qui puissent remplacer tous ceux cités plus haut, mais qui soient aussi faciles à utiliser. Kune a la prétention d’être un de ces outils.

1.1 Fonctionnalités

Kune (qui veut dire «ensemble» en espéranto) permet à un groupe de:

  • communiquer (par messagerie, par liste de discussion et par tchat compatible avec Gmail/Jabber), –
  • partager ou éditer collaborativement des documents,
  • partager un agenda (compatible avec Thundebird et d’autres),
  • créer une gallerie de photos, vidéos, cartes et autres,
  • partager une liste de tâches,
  • créer un wiki, un «doodle»,
  • proposer des échanges de biens ou services,
  • créer son blog ou son site (bientôt),

On peut le voir comme une alternative à Google Docs, Google Agenda, Dropbox, au mail, à Facebook, à Flickr, Picasa, Youtube et à WordPress !

Vous bouillez d’impatience ? Allez créer un compte sur http://www.kune.cc, c’est instantané (il n’est même pas obligatoire de confirmer le mail demandé). Kune.cc est un «nœud» du réseau, maintenu par ses créateurs.

agenda partagé sur kune

confirmer sa venue sur l’agenda partagé

Kune est donc un site web, que chacun peut installer. Mais Kune forme un réseau car chaque utilisateur qui s’est inscrit sur un site du réseau Kune peut communiquer et travailler avec n’importe quel autre utilisateur et groupe, même s’il s’est inscrit via un autre site (cela fonctionne à la manière des emails). Kune est donc un réseau distribué, et c’est un logiciel libre, ces deux conditions garantissant l’indépendance des utilisateurs et la résistance intrinsèque à la censure.

Kune est basé sur Apache Wave, anciennement Google Wave, dont nous vous rappelerons l’existence dans un instant.

1.2 Quelques tests

Kune est très facile d’usage. On trouve rapidement quatre espaces sur le site:

  • la page d’accueil de son nœud (kune.cc). On y crée des groupes (des projets), on y voit l’activité de ses groupes,…
  • la boite de réception. On y récupère les messages de notification de l’activité.
  • la page du groupe, où l’on peut créer tous les documents (sélectionner le groupe est un peu moins visible mais on fini par le trouver)
  • et enfin, l’espace public, où l’on pourra avoir un apperçu de notre site ou de notre blog (cette fonctionnalité est en développement)

Notre petite déception est que la gallerie de photos est une blague: elle est basée sur Picasa ou Flickr (oui, il faut rentrer un nom d’utilisateur de Picasa ou de Flickr). De plus elle ne marche pas actuellement. Même chose pour l’inclusion de vidéos: on inclu des vidéos de youtube… (heureusement, MediaGoblin arrive)

Les wikis ne sont également pas de vrais wikis. C’est un document que toute personne (de Kune.cc) peut éditer, au lieu des menbres du groupe pour les documents.

Enfin, le fait que l’interface repose exclusivement sur du JavaScript ne plait pas à notre version de Firefox (26.0). Il y a quelques gadgets que nous ne pouvons pas voir (tels que la gallerie ou le détail d’un évènement du calendrier).

Sinon, le reste rempli ses promesses ! Les documents, le calendrier, les listes de discussions, les listes de tâches, le tchat sont pleinement opérationnels !

1.3 Historique du projet

Kune est un projet, espagnol à l’origine, actif depuis 2002. Ses créateurs géraient la plateforme OurProject.org (qui fourni(ssait?) hébergement de sites, mailing listes etc), et étaient embêtés que cela recquiert tant de compétences techniques. D’où cet effort. Kune est dans sa phase «Beta»: ses créateurs le considèrent assez stable et complet pour être utilisé quotidiennement par des utilisateurs «lambdas», mais pas assez mature pour être utile à de plus grosses organisations comme le Forum Social Mondial, qui a déjà exprimé son intérêt envers Kune.

1.4 Aspects techniques

Kune est installable avec un paquet debian
Kune est écrit en GWT (Google Web Toolkit), c’est une «single page application» qui repose sur des requêtes javascript asynchrones (Ajax).
Kune peut être étendu par des extensions et par des «gadgets» qu’il est possible d’écrire en python, javascript et java. Kune n’implémente pas la fédération avec OpenID, OAuth ou OStatus comme Lorea/n-1, mais avec le Wave Federation Protocol (une extension du protocole XMPP), en utilisant Apache Wave, le nouveau nom de Google Wave. Google Wave a été lancé en 2010 et a été fermé 2 ans plus tard.
Kune vit sur gitorious mais dispose d’un mirroir sur github. Le développement est actif.

Pour rappel, Google Wave ressemblait à ceci: http://www.organicdesign.co.nz/Wave, http://fr.wikipedia.org/wiki/Google_Wave

on trouve des revues de l’époque : http://www.zdnet.com/blog/hinchcliffe/first-impressions-of-google-wave/560

et des essais d’explication de l’échec: http://readwrite.com/2010/08/04/google-waves-demise-has-its-up#awesm=~osha1sU9CcK8wb et ici http://readwrite.com/2010/08/04/google_wave_is_dead#awesm=~oshb9XUpQwWCLc

L’explication simple de l’interface trop fouillée nous semble bonne…

1.5 Comparaison avec Lorea/n-1 et Crabgrass

Kune ressemble beaucoup à Lorea/n-1 et à Crabgrass.

Crabgrass n’est cependant pas un réseau fédéré, mais reste très utile à l’organisation de groupes (stockage et édition de documents, etc), et nous aimons son interface habituelle: c’est du html. Il ne possède pas d’agenda partagé.

n-1 et Kune sont plus similaires. D’après ses créateurs, Kune met l’accent sur la collaboration interactive: n-1 permet l’écriture collaboration de pads (etherpad), mais ils sont juste du texte, et demandent un peu d’administration pour leur création, alors que les documents de Kune peuvent contenir de la mise en page riche, des images, des vidéos, etc. À étudier.

En tous les cas, voici un beau projet à faire connaître et à surveiller attentivement !